Dernièrement, nous voyons émerger des modèles de beauté féminin qui offrent un renouveau tout à fait appréciable ! Il y a de cela quelques années, ces femmes n’auraient jamais été valorisé. Et pour cause, la beauté qu’incarnent ces modèles n’était tout bonnement pas considérée comme reflétant les canons esthétiques imposés par la norme socio-culturelle.
Avant cette belle évolution, impossible d’envisager un mannequin à la peau dépigmentée, aux courbes pulpeuses, aux rides affirmées, à la grignière grise éclatante, au ventre arrondi, aux cuisses bien en chair ! J’ai grandi en subissant une beauté uniforme, filiforme, rigide et fade. Une beauté au service de l’adoration de la jeunesse absolue et de la maigreur. Une beauté oubliant de valoriser les femmes du monde, occultant ainsi tout un pan de l’essence féminine. Une beauté vouant un culte à la raideur de chevelures toujours plus longues et raides. Une vision de la beauté qui a contraint un certain nombre de femmes à s’oublier et à se plier aux règles d’un jeu pas si drôle que ça.
Est-ce dont ça être une femme ? Mesurer 1m80, peser tout au plus une cinquantaine de kilo, avoir de longues jambes, une silhouette fine et élancée, des cheveux ultra-raides et pas une ride ?
Pourtant aujourd’hui, nombreuses sont ces femmes aux beautés dites « atypiques » (personnellement je déteste ce terme, mais cela fera l’objet d’un post plus détaillé) à être valorisée et promue dans le milieu de la mode.
Nous le savons toutes, l’industrie de la mode et les médias influencent énormément nos pratiques de consommation et affûtent notre regard. Les tendances nous disent ce qui est beau, et ce qui ne l’est pas. Les modèles que l’on nous présentent influencent (que nous en ayons conscience ou pas) notre rapport à l’autre, à nous-même mais également au monde qui nous entoure. Cela prévaut pour les vêtements que nous portons mais également pour les critères de beauté que nous subissons ou auxquels nous décidons d’adhérer.
Aujourd’hui, il semblerait que les choses commencent à évoluer. Winnie Harlow, atteinte de vitiligo est égérie de la marque Desigual, Daphne Selfe, mannequin de 84 ans pose pour de grands magazines et défile pour de célèbres créateurs. Tess Holliday, mannequin grande taille dont le mot d’ordre est « Oubliez les standards de beauté » amène les femmes à aimer leur corps tel qu’il est.
Et que dire d’Andreja Pejic, mannequin transgenre, Madeline Stuart jeune femme de 21 ans atteinte de trisomie 21 désirant devenir mannequin et faire ainsi changer le regard porté sur le syndrome de Down et l’ensemble des stéréotypes attenants à sa maladie, Aimee Mullins athlète handisport et mannequin ?
Toutes ces femmes contribuent à l’évolution des canons de beauté et permettent d’offrir une nouvelle vision de la beauté féminine.
S’agit- il d’une véritable révolution ou d’un effet de mode ? Les années à venir nous le dirons ! Ce qui est sûre c’est que ce vent de renouveau ne passe pas inaperçu pour le blog Belle ô pluri’elle ! Au vue du travail que nous effectuons depuis sa création, du regard que nous portons sur les femmes et des valeurs qui nous animent, il nous semblait primordiale de rédiger un article sur ce sujet !