J’aimerais que l’on me dise qui est cet homme, cette femme, cette personne, ce groupuscule qui s’est permis de décréter que nos corps de femmes sont imparfaits ? J’insiste sur le terme : groupuscule. Seul des êtres tordus et malsains – mais suffisamment influents – peuvent parvenir à un tel résultat. Injecter un virus dans l’esprit féminin : celui du désamour et de la haine de soi.
D’où vient ce mécanisme ?
J’aimerais que l’on m’explique le mécanisme qui a englouti de nombreuses femmes dans une fausse croyance largement partagée « je ne suis pas belle telle que je suis ». Derrière des apparences stylées, des vêtements choisis avec goût, un make up frais et nude, une coiffure tendance, c’est le même désarroi, le même vide, la même douleur collective.
Des femmes de tout horizon qui croient au même mensonge
Des femmes de tout âge et de tout horizon avec des parcours singuliers qui croient au même mensonge à propos de leur corps et de leur beauté : imparfaits. Comment a t’on pu en arriver là ?
Des femmes qui se trouvent trop plates, trop minces, trop grosses, trop grandes, trop petites, pas assez musclées, trop vieilles… Des femmes qui contraignent leur corps jusqu’à s’en couper le souffle. Surveiller son poids, faire plus de sport, teindre ses cheveux, mettre des crèmes anti-rides, culpabiliser de ne pas avoir tenu son régime, acheter des gaines. S’est bien connu « il faut souffrir pour être belle ».
Qui a dit que nos corps sont imparfaits ?
Sérieusement ? Je n’ai plus envie de suivre cette injonction idiote qui nous mène au pire : l’auto-sabotage. On se malmène pour ressembler à l’idéal de beauté féminin. Mais qui a dit que nos corps sont imparfaits ? On joue leur jeu, on suit leur règle. Mais qui a dit que nos corps sont imparfaits ? La vérité c’est qu’ils ont oubliés de nous dire que l’idéal de beauté après lequel on court n’est ni uniforme, ni figé. Nous l’incarnons toute, chacune à notre manière.