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Soberista ou pourquoi je ne consomme plus d’alcool!

Soberista ou pourquoi je ne consomme plus d'alcoolJe crois que ne plus consommer d’alcool est avant tout un choix de vie. Je ne juge absolument pas celles et ceux qui en consomment, loin de là ! Et je fais bien la part des choses entre l’alcoolisme et le fait de consommer de l’alcool de façon occasionnelle autour d’un bon repas pour partager un moment chaleureux et convivial. Pour autant, j’avais envie d’échanger avec vous mon regard sur le sujet. A une époque où « se mettre une mine » semble  être une démarche normée voire hyper tendance, je me suis questionnée sur le mouvement inverse; celui des « Soberistas », contraction de « sober » et  de « fashionistas ».

Petite mise en situation. Tu retrouves une amie. Elle te conseille vivement de prendre un mojito, ils sont particulièrement bons, tu peux lui faire confiance elle connaît bien le lieu. Par politesse tu l’écoutes, et lorsque le serveur arrive, tu lui demandes un jus de fruit. Ton amie reste bouche bée, et après avoir repris ses esprits te demande si tu es enceinte. Non. Elle reprend de plus belle : une crise mystique, des contraintes liées à une démarche religieuse ? Non plus. Silence, incompréhension totale… Ton amie est perdue. Finalement, pour lui faire plaisir, tu prends un verre avec elle, mais tu bois entre chaque gorgée de l’eau parce que tu sais qu’à présent, ton corps ne tolère plus les substances alcoolisées.

Un vendredi soir. Une copine te propose une soirée entre potes chez elle. La première chose que l’on te demande à ton arrivée et avant même de savoir comment tu te portes, c’est : « tu bois quoi ? ».

Sortie de boîte de nuit, il est 4h30 du matin… Ta bande de pote et toi vous êtes faits virer parce que l’une d’entre vous ne tient plus sur ses pieds. Ramener une copine aux urgences à 5 heures du matin parce qu’elle a trop bu et qu’elle semble morte ? Ivre morte. Moment d’effroi, tu as beau la secouer de toutes tes forces et lui mettre des gifles, elle ne répond pas, inconsciente, plongée dans un long et profond sommeil « éthyliquement comateux » (excusez ce néologisme). Dans ce moment de panique, tu te dis que tu pourrais faire appel au prince charmant qui a réussi à réveiller cette feignasse de belle au bois dormant mais tu réalises que c’est impossible ! Bah oui, évidemment, les deux jeunes tourtereaux sont en lune de miel. Tu regardes les clefs de voiture de ta pote et là, tu te demandes pourquoi tu n’as pas passé le permis ! C’est décidé, tu composes le 17, ça tombe bien en plus tu as toujours rêvé de monter dans un camion de pompier…

Et que dire de ces soirées loupées, où tout commençait bien, dans la joie et la bonne humeur et que finalement, une de tes amies se sent mal, tellement mal que tu dois veiller sur elle qui a la tête au-dessus des toilettes, tenir ses cheveux, lui rapporter de l’eau, lui demander  comment elle va, et renoncer au joli garçon à qui tu semblais beaucoup plaire.

Il fut un temps où toi aussi tu buvais de l’alcool avec une grande préférence pour le vin blanc, le champagne (bien entendu!), et les cocktails de filles type mojito ou caipirinha. Les soirées apéro du lundi et du vendredi soir t’emplissaient de joie, toute heureuse que tu étais de retrouver tes amis et de passer un bon moment à parler, à rigoler, et à siroter avec légèreté.

Quelques litres plus tard, tu as pris de la bouteille, et tu finis par augmenter les doses. Ce n’est plus deux verres de vins blanc que tu prends mais trois, voire quatre, si ce n’est cinq…Ou six, tu ne sais plus trop, tout devient flou, oh et puis zut, un verre de plus ou de moins, ce n’est pas bien grave !

Tu rentres chez toi en titubant. Tu te laisses glisser par le flot cliquetant des transports. Tu as les yeux brillants et grands ouverts. Tu t’efforces de ne pas t’endormir histoire de ne pas louper ta station ! Enfin arrivée chez toi, tu n’as plus la force de rien. Tu t’affales sur ton lit nauséeuse et confuse. Le voyage infernal commence. Tu te sens tanguer, impossible de dormir. La houle de ton estomac en vrac te rappelle que ce soir, tu as dépassé les limites. Tu essayes de contrôler ce roulis incessant mais le mouvement est interne, tu n’y peux rien. Tu luttes de toutes tes forces pour ne surtout pas être malade, puis tu finis par t’endormir, épuisée… Et tu remets ça la semaine suivante, ça devient ta routine.

Tu as entendu parler de l’alcoolisme mondain… Le « bing drinking» t’effraie, mais ça va, tu n’es pas une ado en quête de sensation forte, toi, tu sais boire ! Mais quelques litres plus tard, tu es devenue bouffie, tu as pris du poids et tu réalises que ton hygiène de vie est peut-être à revoir ! « Soberista » ou pourquoi je ne consomme plus d’alcool. Et lorsqu’il m’arrive de faire une entrave à cette règle, je regrette amèrement ces deux ou trois verres qui ont tendance à me barbouiller.

Bon aller, je ne sais pas vous, mais moi je file fêter l’arrivée du week-end comme il se doit !

Didascalie : elle ouvre une canette de bière bien fraîche

Nasdrovia !

 

À propos de l’auteur

Aude a fondé Belle ô pluri'elle avec l'objectif  de valoriser l'essence féminine et promouvoir les beautés plurielles. Accompagner et aider  les femmes à révéler tout leur potentiel est une mission qui la passionne. Découvrez son dernier livre Osez le chômage ! Un tremplin vers la carrière de vos rêves paru aux éditions Vérone. http://osezlechomage.fr

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